Le cockpit d'un avion de tourisme
Etude de cas n°1: le cockpit d'un avion de tourisme
le Cessna

Nous étudierons ici le cockpit d'un avion léger de tourisme. Il s'agira ici du Cessna 172, mais ce tableau de bord est plus ou moins commun à tous les appareils de l'aviation dite "de loisirs".
Pour plus de commodités, la plupart des images de cet article sont des copies d'écran du jeu "Microsoft Flight Simulator 2004". En effet, ceci permet de prendre des photos des instruments pour plusieurs phases de vol de l'avion sans aucun danger...

Tout d'abord la photo du tableau de bord d'un vrai avion:


ici: un Cessna 150 (photo: airliners.net)

Et ici une copie d'écran prise sur mon simulateur préféré. Pas beaucoup de différences avec le vrai, n'est-ce pas?


Ici, les instruments moteurs sont à gauche et pas en bas. De même, le tachymètre est plus loin sur le vrai. Cependant, le Cessna, comme beaucoup d'avions utilisés en aéroclub, est agé de plus de 40 ans, c'est dire le nombre de versions différentes qu'il peut exister.



Le même, en vrai et en plus gros

On remarque immédiatement une organisation bien caractéristique du tableau de bord:



Voilà qui semble bien compliqué. Nous allons revenir en détail sur chaque instrument. Mais tout d'abord, une chose à retenir:

 "en aviation, il faut toujours se préoccuper en priorité de ce qui va nous tuer en premier"


Qu'est-ce que le danger dans un avion?  Le sol.
Par conséquent: il faut se péoccuper de la vitesse, de l'altitude et de l'attitude de l'avion dans l'air, ainsi que son cap.

Si l'avion ne va pas assez vite, il décroche et tombe au sol: DANGER
Si l'avion va trop vite, il va subir des dégats qui pourront aller jusqu'à la désintégration en vol: DANGER
Si l'avion vole trop bas, il va percuter le relief ou un bâtiment: DANGER
Si l'avion est trop cabré, trop incliné etc... il va décrocher ou le pilote va en perdre le contrôle: DANGER
Si l'avion ne sait pas où il va, il risque de percuter une montagne ou n'importe quel obstacle: DANGER

Toutes ces remarques peuvent paraitre futile: il suffit de regarder devant soi pour ne pas percuter la montagne! Pourtant, même pour un pilote expérimenté, il est facile de se laisser surprendre par le mauvais temps et se retrouver dans un nuage ou dans la brume. De plus, les pilotes professionnels sont obligés de voler et de poser leur avion quelquesoient les conditions météo. On imagine mal attendre des heures dans un avion de ligne à cause de quelques nuages. Il est donc nécessaire au pilote de conserver la maitrise de son appareil, même s'il ne voit pas plus loin que le nez de l'avion. Par conséquent, il faut chercher ces infos sur le tableau de bord.

Le tableau de bord est tellement rempli d'instruments qu'il semble difficile de les regarder tous en même temps. C'est pourquoi tous les instruments sont noirs avec une aiguille généralement blanche, le contraste noir/blanc étant le plus repérable. Il est donc possible de regarder dehors et de se concentrer sur sa trajectoire dans les airs, tout en repérant du coin de l'oeil le mouvement de l'aiguille d'un instrument quelconque. De plus, les instruments les plus importants sont disposés en T. Cette configuration est la même sur tous les avions depuis plus d'un demi siècle.




Durant toute la durée du vol, lorsque les yeux du pilote sont dirigés dans le cockpit, son regard devra se concentrer sur l'instrument central (l'horizon artificiel). Ensuite, il devra lire les instruments principaux désignés par le T sur la photo, sans oublier de toujours lire l'horizon artificiel à chaque fois.
Viendra ensuite le moment où le pilote devra lire les autres instruments pour naviguer, vérifier le bon fonctionnement du/des moteur(s). Mais il ne devra JAMAIS lire 2 instruments secondaires à la suite sans passer par les instruments principaux.

Cela peut sembler bien compliqué. Mais en aviation, chaque règle écrite l'est pour une bonne raison. Ne pas la respecter, c'est l'accident. Toutes ces règles sont inspirés d'un siècle d'histoire...